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ça fait peur non ?


Ce matin, je suis tombée sur ces chiffres :

Aujourd’hui, en Europe, il n’y aurait que 10% des employés qui se considèrent comme “engagés” au travail, 70 % se disent non-engagés, c’est-à-dire qu’ils attendent qu’on leur donne des ordres mais ne prennent pas d’initiatives et il y aurait 20% qui se disent activement désengagés, ils sont tellement frustrés de leurs conditions de travail, qu’ils peuvent aller jusqu’à saboter le travail sur place.*

Comment est-ce tenable ?

Comment envisager être une organisation, une entreprise performante ?

Comment cette réalité peut-elle permettre l’innovation ?

Ces chiffres en disent long sur le sens du travail perçu et sur l’estime de soi vécue. Surtout si on les rapproche du fleurissement des burn-out, bore-out et brown-out. Les conditions de l’efficacité sont-elles posées ?

Des solutions existent : formations en tous genres, mise en place de chief happiness officers, séances de yoga, actions de Qualité de Vie au Travail, chouchouting des salariés avec des installations sportives, des crèches,

Quel est le sens de ces actions ? Tout ceci ne s’apparent-t-il pas à une distribution de pansements ? N’est-ce pas fuir le problème de fond ?

Et s’il fallait tout simplement poser le constat que l’entreprise a bien souvent du mal à donner du sens au travail et à permettre aux salariés de s’épanouir ?

Et si la recherche de performance pouvait s’appuyer sur autre chose que toujours plus de contrôle, de carottes et de bâtons ?

L’allégorie des tailleurs de pierres

Imaginez 3 tailleurs de pierres au travail :

Le 1er travaille presque mécaniquement sa pierre. Quand on lui demande ce qu’il est en train de faire, c’est l’air presque ahuri qu’il répond « je taille une pierre ».

Le 2ème effectue le même travail, avec les mêmes outils et la même technique, mais de façon un peu plus méthodique. Quand on lui demande ce qu’il est en train de faire, il explique posément « je taille une pierre pour construire un mur ».

Le 3ème travaille consciencieusement, avec respect. Il a exactement les mêmes outils et la même technique que les deux autres il taille sa pierre comme s’il s’agissait d’un diamant. Et quand on lui demande ce qu’il est en train de faire, il répond dans un large sourire « je construis une cathédrale ».

Travailler pour assurer sa sécurité matérielle ne suffit plus. L’être humain a un besoin fondamental d’inscrire son action dans quelque chose de plus grand ; la motivation et l’engagement résident dans un mélange de sentiment d’utilité et d’appartenance à une communauté de valeurs. Et les millenials poussent dans ce sens il me semble : ils souhaitent travailler dans une organisation qui ait du sens pour eux, dont ils partagent les valeurs.

Le sens de toute organisation est d’apporter de la valeur à la société

Tout chef d’entreprise, tout collaborateur sait répondre à la question : que fait votre entreprise ?

Un certain nombre sait répondre à : comment elle le fait ?

Assez (trop ?) peu savent répondre à la question : pourquoi elle le fait ?

Ce sens réside dans la raison d’être et la raison d’agir de l’entreprise. Toutes les entreprises en ont une, mais elle est trop peu souvent formalisée et partagée.

Ce que j’appelle la plateforme de sens comprend 6 volets

  • Mission & vision (la raison d’être)

  • Conviction & ambition (la raison d’agir)

  • Ancrage & valeurs (la force d’agir)

Ces contenus sont tout sauf du marketing, ils sont ce que l’entreprise EST profondément. Ils ne peuvent émerger que de l’intérieur. Ils constituent le Pourquoi ? et une partie du Comment ? de l’organisation qui peut ensuite de déployer de manière cohérente dans la stratégie et les plans d’action.

Plus sur la plateforme de sens

La bienveillance moteur de l’activation du sens

La bienveillance nourrit l’estime de soi, de chaque personne et de l’équipe. Elle permet l’écoute, le respect, la confiance, la curiosité. La bienveillance ne se décrète pas elle se travaille. Elle est par nature authentique et induit bien souvent des changements de comportements et de fonctionnements.

Quand l’estime de soi est bonne, chacun peut libérer son potentiel et mettre son efficacité au service de l’organisation. Chacun peut se sentir à sa place et apporter sa contribution à la mission globale de l’entreprise.

L’entreprise peut alors vraiment s’aligner : aligner son Pourquoi ?, ses Comment ? et ses Quoi ? et aligner sa culture managériale pour se transformer en équipe performante, motivée par le sens et la cohérence.

Chacun adhère au sens et envie a de l’incarner, d’y contribuer à son niveau en le déployant et le nourrissant dans ses actions, dans une recherche de cohérence et d’équilibre entre le bénéfice individuel et collectif. La créativité est libérée par la bienveillance et orientée par le sens.

L’entreprise alignée** c’est

  • Considérer la performance économique comme une conséquence, pas comme un but

  • Vouloir faire du sens et de la bienveillance les moteurs de l’action, les leviers de l’audace

  • Opérer une transformation en profondeur pour asseoir sa pérennité une raison d’être partagée

** Un accompagnement réalisé en association avec le Toukilik

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